données. Des programmes, qui ont adopté
des principes de libre partage des données,
tels que Landsat aux États-Unis d’Amé-
rique, Envisat et Sentinel en Europe, ont un
effet considérable sur le degré d’utilisation
des données d’observation de la Terre. Il
faut espérer que d’autres pays adopteront
des pratiques semblables.
Favoriser l’utilisation du GEOSS
GEO a démontré sa pertinence, en tant
que cadre, à la mise sur pied d’initiatives
mondiales qui améliorent la contribution des
données et informations relatives à l’observa-
tion de la Terre à la prise de décision dans la
société. Il vise pour cela à satisfaire les be-
soins établis des utilisateurs et à combler les
lacunes dans une offre coordonnée d’acquisi-
tion de données d’observation de la Terre et
de production d’informations dérivées.
À ce sujet, GEO accomplit des progrès
importants dans la mise en œuvre de plu-
sieurs initiatives d’échelle mondiale, no-
tamment l’Initiative, progressivement mise
en place à l’échelle régionale, de coordina-
tion portant sur le cycle de l’eau (WCCI), le
programme Océans et Société (La planète
bleue), le Réseau GEO d’observation de la
biodiversité (GEO BON), l’Initiative mon-
diale d’observation des forêts (GFOI), l’Ini-
tiative de surveillance de l’agriculture mon-
diale (GEOGLAM), le Système mondial
d’observation du mercure (GMOS) et le Sys-
tème mondial d’observation du carbone
(GeoCarbon). Toutes ces initiatives ont été
mises sur pied, dans le cadre de GEO, par
des groupes internationaux d’experts qui
ont mis en évidence les lacunes à combler
et les moyens existants dont il faut mieux
tirer parti pour les éliminer.
Regard sur l’avenir
La phase initiale de mise en œuvre 2005-
2015 tirant à sa fin, GEO procède aux prépara-
tifs qui permettront de déterminer les objec-
tifs et les activités d’une deuxième phase de
mise en œuvre, jusqu’en 2025. En tirant parti
de la concordance des calendriers respectifs,
GEO apportera son concours au Programme
d’action mondial pour l’après-2015 et au pro-
cessus des Objectifs de développement du-
rable, ce qui exige une coordination mondiale
à partir des mises en œuvre à l’échelon natio-
Le GEOSS fournira
des outils d’aide à la
décision à un large éventail
d’utilisateurs.
© GEO
Image GeoEye-1 du Darfour (Soudan). Les villages de cette région sont victimes des affrontements entre groupes ethniques. Des organisations internationales
comme les Nations Unies utilisent des images satellitaires à haute résolution pour suivre les crises et les urgences humanitaires
© GeoEye/Telespazio
nal. C’est ainsi que le GEOSS pourra fournir
des données et informations conformément
aux priorités fixées à l’échelle internationale,
dans l’intérêt de toutes les nations. Le renfor-
cement des capacités demeurera une activité
de premier plan au sein de GEO. L’initiative
AfriGEOSS, qui a vu le jour en 2012, est le pre-
mier exemple d’action coordonnée à l’échelle
régionale (continentale). Nous nous réjouis-
sons à la perspective d’une mise en œuvre
complète de cette initiative dans l’intérêt de
l’Afrique et des pays qui la composent.
c
Dr. Ganiyu I. Agbaje
Directeur, Mission Planning & Data
Management
National SpaceResearch&Development
Agency, Abuja, Nigéria
116 - Développement Durable en Afrique & Satellites
