Dans la zone Océan Indien, un important
projet d’installation d’une antenne de récep-
tion et de traitement d’images satellites est en
cours d’installation à l’île de La Réunion, l’an-
tenne SEAS-OI. (Surveillance de l’Environne-
ment Assistée par Satellite). Cette plateforme
technologique est un outil de coopération
régionale dans le sud-ouest de l’océan Indien.
Il implique le Conseil Régional de La Réunion,
l’Institut de Recherche pour le Développe-
ment (IRD) et l’Université de La Réunion. L’an-
tenne SEAS-OI doit réceptionner des images
et des données à partir de capteurs à bord de
satellites, avec une large couverture géogra-
phique : toutes les îles de l’océan Indien occi-
dental, une grande partie duMozambique, une
Former des ingénieurs et des techniciens
Créé au lendemain des indépendances africaines, à l’initiative de 14
états d’Afrique francophone, l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau
et de l’Environnement (2iE) est depuis 2005 une Fondation Internationale
de droit burkinabé basée à Ouagadougou. Sa mission est de former
les ingénieurs et les techniciens dont le continent a besoin pour son
développement. S’appuyant sur des partenariats internationaux avec
des universités ou des entreprises de premier plan, 2iE est une référence
en Afrique en termes de formation et de recherche dans les domaines
de l’eau, de l’énergie, du génie civil, des mines et de l’environnement. Le
diplôme d’ingénieur de 2iE est reconnu depuis 2009 par la Commission
des Titres d’Ingénieurs et ses formations bénéficient du label européen
EUR ACE (Accréditation des formations d’ingénieurs en Europe).
Pour répondre aux besoins croissants des entreprises et des pouvoirs
publics en personnels qualifiés, 2iE s’est associé à HEC et au Medef
International pour la création d’un Institut d’Afrique dédié aux enjeux de
la formation professionnelle sur le continent.
Pr Amadou Hama Maiga, Mali, Directeur Général Adjoint , 2iE
Les satellites Sentinel-3 du projet européen Copernicus (ex-GMES) fournira les données optiques, radar et altimétrie de haute précision pour les services
maritimes et terrestres. Ils sortiront de cette salle d’Assemblage, Intégration et Tests (AIT).
Thales Alenia Space © Yoann Obrenovitch
partie de la Tanzanie, le Swaziland, une partie
du Zimbabwe et de l’Afrique du Sud et les deux
grandes zones maritimes que sont l’océan In-
dien occidental et le canal de Mozambique.
Coopération régionale et internationale,
soutien de la recherche, développement des
applications spatiales… tout cela doit être
poursuivi et amplifié. Mais il paraît aussi évi-
dent que le succès de l’Afrique passe aussi né-
cessairement par l’éducation et la formation
des Africains en Afrique. Cela nécessite des
politiques et programmes ambitieux pour
soutenir et développer les universités afri-
caines en partenariat avec leurs homologues
des pays du Nord. Les freins sont nombreux,
notamment parce que dans beaucoup de pays
africains se posent des problèmes de gouver-
nance ; de plus, l’enseignement supérieur et la
recherche ne figurent pas parmi les priorités
des gouvernants. Des partenariats Nord-Sud
doivent être développés sur place pour offrir
des formations de haut niveau et endiguer la
fuite des compétences.
c
Pr Hassan Bencherif
Laboratoire de l’Atmosphère et des
Cyclones (LACy), Université de La Réunion,
La Réunion, France
Pr Solofo Rakotondraompiana
Institut Observatoire de Géophysique
d’Antananarivo (IOGA),
Université d’Antananarivo, Madagascar
110 - Développement Durable en Afrique & Satellites
