Développement durable en Afrique & Satellites - page 73

Franky a été équipé
par des scientifiques
d'un collier satellite.
© R.Clavaud/Suds-Concepts
Olefile Sebogiso organise
des ateliers communautaires
traitant des conflits entre les
humains et la faune sauvage.
© J.D Dallet/Suds-Concepts
Et l’expérience humaine ?
La participation des populations locales
est essentielle en matière de conservation.
Nous avons besoin de davantage d’experts
locaux pour nous aider à étudier et à suivre
la faune sauvage, c’est pourquoi notre projet
a recours aux communautés voisines. En
outre, les impliquer éveille leur intérêt pour
la ressource que constitue leur faune sau-
vage et les pousse à la protéger.
Les résultats de vos recherches peuvent-
ils servir pour la gestion et la protection de
la faune sauvage dans d’autres régions ...
Oui. La compréhension des besoins de
chacune de ces espèces dans un système
naturel donné peut servir ailleurs pour
mettre au point des stratégies de planification
et de gestion. Cela est particulièrement im-
portant dans des zones protégées de petite
dimension où les espèces concernées doi-
vent être gérées de manière active. Ces
connaissances peuvent être utiles pour
gérer des parcs ou dans des pays tels que
le Malawi, l’Angola et l’Ouganda qui dispo-
sent encore de peu d’informations sur le
guépard. Et, bien sûr, au Kénya.
Certaines personnes s’interrogent sur
la nécessité de protéger la biodiversité…
Dans la nature, tout a sa place. Sa perte
peut avoir de graves conséquences, à la fois
économiques, environnementales et sociales.
Souvent, sans le savoir, nous dépendons de
la biodiversité en matière de ressources
alimentaires, de services environnementaux
ou de médicaments. Si l’on fait disparaître
ou si l’on altère des éléments clés d’un éco-
système, l’équilibre naturel est rompu ;
ceci peut conduire à des changements
durables ou permanents qui peuvent se ré-
véler préjudiciables.
c
OLEFILE SEBOGISO, Assistant de
recherche, BPCT
Quand j’étais adolescent, j’aimais chasser
les antilopes, mais, ensuite j’ai compris
qu’il était important de protéger la faune
sauvage. Mon diplôme de conservation de
la nature en poche j’ai intégré le BPCT en
2009. Je suis le responsable d’un pro-
gramme d’assurance visant à résoudre
les conflits liés à la coexistence entre les
grands carnivores et le bétail, ou entre les
populations et la faune sauvage. Les gens
estiment qu'éloigner les animaux sau-
vages de leurs troupeaux est l’affaire du
gouvernement. Celui-ci leur répond :
"vous ne protégez pas vos troupeaux des
prédateurs ".
C’est là que j’interviens pour tenter
de réduire ces conflits en rencontrant les
éleveurs et en organisant des ateliers
d’information dans les communautés. Ce
sont elles qui gèreront le programme
d’assurance : les participants seront des
investisseurs qui statueront sur le bien
fondé des plaintes déposées par les
membres de la communauté. Nous
espérons que cela aidera à protéger la
riche faune sauvage de l’Okavango.
Biodiversité - 71
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